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INTRODUCTION…

Le terme conscience est très vaste, il englobe de multiples aspects.

Nous parlons ici de la conscience éveillée et de l’attention. Afin de mieux cerner les notions, le terme conscience ne devrait pas être trop utilisé pour privilégier ceux plus spécifiques : l’attention, les sens, les émotions…

Donc, le sommeil, l’état d’anesthésie générale, les états de conscience altérées : le coma, l’état de conscience minimale, l’état végétatif, les maladies mentales ne sont pas les sujets de cet essai.

Ceux-ci peuvent toutefois être évoqués pour mieux cibler la conscience éveillée.

L’aspect psychologique de l’inconscient et du subconscient n’est pas vraiment abordé.

Enfin, je veux préciser que je suis athée. La notion de dualisme corps et âme n’a pas de sens pour moi. Tout ce qui a trait à la spiritualité divine, aux religions n’est pas le sujet de ce blog.

La définition psychologique du Larousse de la conscience donne :

« Fonction de synthèse qui permet à un sujet d’analyser son expérience actuelle en fonction de la structure de sa personnalité et de se projeter dans l’avenir. »

La conscience permettrait donc une synthèse, une analyse des sens et de se projeter dans l’avenir.

Mais nous savons maintenant que notre inconscient fait un grand nombre de synthèses et d’analyses avant la prise de conscience.

Par ailleurs la projection dans l’avenir est une fonction essentielle de l’évolution qui est sans doute apparue tôt, avec le développement des mémoires. Car nos mémoires servent davantage à s’adapter à l’avenir, qu’à se remémorer le passé.

Il faut donc faire la différence : il y a une notion de conscience globale de l’homme, celle de notre conscience de soi et d’être au monde.

Ensuite il y a la façon dont nous le comprenons : le traitement de nos sens, les concepts et le langage associé, nos émotions. Mais aussi le mode automatique et la veille cérébrale. 

Enfin il y a l’attention, ce que nous pouvons décrire du monde.

Ce blog dans le chapitre « S’INTERROGER » traite surtout de ces trois points :

1/ Nous avons sans doute le tort de nous identifier à notre conscience et de la considérer comme unifiée. L’attention est plutôt le résultat de sélections de notre inconscient et permettrait surtout de POSER les concepts. Elle serait donc un outil de notre cerveau.  

L’expérience de Benjamin Libet (Psychologue et neuroscientifique Américain 1916-2016) tend à démontrer que l’attention advient après un certain temps suivant un processus cérébral.

Donc lorsque l’on prend une décision, notre cerveau fait un choix et nous en prenons conscience quelques centaines de millisecondes plus tard.

Par ailleurs nous avons le sentiment de faire des choix en conscience. Mais notre cerveau fait des choix suivant notre vécu et dans le cadre de ses capacités innées, donc limités par ce que nous sommes et sommes capables de faire, avec l’aide de l’attention.

2/ Décrire au mieux l’attention, le mode procédural et la veille.

L’attention se caractérise par la capacité à se concentrer sur un sens ou un concept, puis de pouvoir décrire tel perception, idée ou émotion. Elle est unique car il n’est pas possible d’être attentif à deux choses à la fois mais les informations transmises à notre attention sont diverses. Elle est extrèmement rapide.

Souvent nous passons dans un mode que l’on qualifie d’automatique.

L’exemple classique est la conduite automobile :

Nous pouvons discuter, être concentré sur un sujet en conduisant de manière automatique. J’appellerai cette fonction le mode procédural ou automatique. Si un danger s’approche, nos réflexions en cours seront interrompues et notre attention se portera immédiatement sur ce danger. Derrière cet automatisme il y a bien un fonctionnement du cerveau durant l’éveil. C’est ce que j’appellerai la veille cérébrale éveillée. Cette veille fait partie de notre état d’éveil, mais est-elle consciente ?

L’état d’éveil se compose au moins du mode procédural avec la veille et de l’attention consciente.

3/ Tenter de répondre à la question : la conscience n’est-elle que attention ?

En partant sur la notion de conscience durant l’éveil, opposée aux processus inconscients durant l’éveil et à nos possibilités inconscientes durant le sommeil.